La levure de riz rouge est un ingrédient traditionnel d’origine asiatique, issu de la fermentation du riz rouge (Oryza sativa) par une levure appelée Monascus purpureus. Elle est aujourd’hui largement utilisée dans les suppléments alimentaires, notamment pour son action sur le métabolisme lipidique.
En effet, sa richesse en monacoline K, une molécule proche des statines de synthèse, en fait un allié naturel potentiel dans la gestion du cholestérol. Mais quels sont réellement ses bienfaits, ses effets secondaires, et faut-il la prendre avec précaution ?
Bienfaits de la levure de riz rouge
La levure de riz rouge est reconnue pour sa capacité à contribuer au maintien d’une cholestérolémie normale, grâce à sa teneur en monacoline K.
Cette substance agit en inhibant l’enzyme HMG-CoA réductase, responsable de la production de cholestérol par le foie, un mécanisme similaire à celui des statines prescrites médicalement.
Les principaux bienfaits de la levure de riz rouge sont les suivants :
- >Réduction du cholestérol total et du LDL-C (le « mauvais » cholestérol) ;
- Amélioration du profil lipidique sans affecter négativement les triglycérides ou le HDL ;
- Alternative naturelle aux statines, avec une meilleure tolérance dans certains cas ;
- Support cardiovasculaire général, en synergie avec d’autres ingrédients comme la coenzyme Q10.
Riz rouge et cholestérol : que dit la science ?
L’effet du riz rouge sur le cholestérol repose essentiellement sur la monacoline K, une molécule identique à la lovastatine. Plusieurs essais cliniques ont montré que la levure rouge de riz permet une réduction significative du cholestérol LDL sans effets cardiovasculaires négatifs.
Une supplémentation quotidienne de 10 mg de monacoline K, soit environ la quantité présente dans une dose standard de complément de levure riz rouge, est reconnue par l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) pour son efficacité dans la régulation des lipides sanguins.
Il est important de noter que les effets du riz rouge pour le cholestérol sont progressifs et nécessitent généralement 8 à 12 semaines de traitement régulier, d’où l’intérêt de respecter une durée du traitement avec la levure de riz rouge suffisante pour en observer les bénéfices.
Pourquoi prendre la levure de riz rouge le soir ?
Comme les statines, la monacoline K agit sur la synthèse nocturne du cholestérol par le foie, qui est plus active pendant la nuit. C’est pourquoi il est recommandé de prendre la levure de riz rouge le soir, au moment du dîner ou avant le coucher.
Cette synchronisation avec le rythme biologique permet d’optimiser l’efficacité du complément, en maximisant son action inhibitrice sur l’enzyme HMG-CoA réductase, tout en minimisant les risques d’effets secondaires.
Effets secondaires de la levure de riz rouge
Bien que naturelle, la levure de riz rouge peut entraîner des effets indésirables similaires à ceux des statines :
- Douleurs musculaires (myalgies);
- Troubles digestifs légers (nausées, ballonnements) ;
- Élévation des enzymes hépatiques, dans de rares cas ;
- Risque accru en cas de prise simultanée de statines ou d’inhibiteurs du CYP3A4.
Les effets secondaires sont le plus souvent bénins, mais il est conseillé d’éviter sa prise chez les femmes enceintes, les personnes sous traitement anticoagulant ou présentant une intolérance connue aux statines.
Certains professionnels de santé recommandent également l’association avec de la coenzyme Q10 pour limiter les effets musculaires.
À noter que les inconvénients des statines de synthèse sont parfois également observés avec la monacoline K, bien que moins fréquemment à dosage équivalent.
Conclusion
La levure de riz rouge est un complément nutritionnel efficace et bien documenté pour les personnes souhaitant réduire naturellement leur taux de cholestérol. Grâce à sa teneur en monacoline K, elle agit de manière comparable aux statines mais avec une meilleure tolérance dans la majorité des cas.
Cependant, elle n’est pas anodine et mérite d’être utilisée avec précaution, surtout en cas de traitement médicamenteux ou de pathologie préexistante. Un suivi médical est recommandé pour évaluer l’évolution des taux lipidiques et adapter le traitement si nécessaire.
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